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Toiles peintes.


Le commerce de toiles peintes s’établit à Beauvais en 1765 ; en 1786, quatre fabriques avoient deux cent cinquante tables battantes ; elles employaient mille soixante et quatorze ouvriers.

De 1780 à 1786 ces quatre maisons faisoient pour deux millions d’affaires.

Les toiles de coton s’achetoient à Lorient à raison de 36 à 50 sous l’aune.

Les toiles de fil, dites demi-hollandes, s’achetoient à Bulles de 3 liv. 10 s. à 4 liv. l’aune.

Laval en fournissoit de 2 liv. à 2 liv. 10 s.

Les deux tiers des produits de ces manufactures étoient consommés dans l’intérieur ; le reste se débitoit en Italie, en Espagne, en Amérique.

Présentement il y a dans Beauvais huit fabriques de toiles peintes ; elles n’occupent que huit cent soixante ouvriers, et ne font qu’un million six cent mille livres d’affaires.

Le citoyen Guérin jouit d’une grande réputation pour l’application des rouges : la Suisse, Neuchâtel, la maison Portalès, ont recours à sa fabrique. Le citoyen Baron obtient le même succès pour ses bleus faïencés.

La maison Michel, père et fils, faisoit, il y a quelques années, pour deux millions d’affaires