Page:Cambry - Description du département de l’Oise - Tome 1.djvu/421

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DU DEPARTEM. DE L’OISE. 4ai leur enfance, des passions de la jeunesse, ou du repos de leurs vieux jours.

Le ciel étoit serein : notre route de Noyon à Compiegne fut délicieuse, et d’une variété qui présente sans cesse de nouvelles jouissances (î). Au tapis verd qui caressoit votre œil succede un bois dans la vapeur, une maisonnette champêtre, quelques châteaux majestueux, ou des plantations nouvelles ; l’Oise coule ici lentement ; vous la suivez dans la prairie ; elle disparoît cachée par un village, et se montre dans le lointain au pied d’une forêt bleuâtre, dont la sommité dentelée se dessine sous un ciel de feu ; de longues allées de peupliers coupent la plaine dans tous les sens ; des bouleaux jaunis par l’automme se dessinent sur un fond brun : on apperçoit les bois d’Ours-camp, Carlepont, le château de Cambronne, et la belle forêt de l’Aiguë ; par une immense échappée de vue on distingue la forêt de Compiegne, et jusqu’au mont de Verberie, et le château démoli de Brion, où l’on voyoit des tombeaux de nos rois.

Le château d’Anelle, à peu de distance de Compiegne, vous étonne par sa grandeur ; vous arrivez enfin. Nous avions été reçus dans cette ville, ainsi qu’à Noyon, avec tous les transports de l’amour

(i) Le chemin de Noyon à Compiegne est couvert de camé-rines.