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Après la bataille d’Azincourt Gerberoy fut pris par les Anglais. En 1418 les Bourguignons entrèrent dans cette ville comme des athées, dit un historien : « Ils fracassèrent les reliques dans l’église ». Les chanoines se sauvèrent ; ils ne rentrèrent qu’en 1423, et passèrent ces cinq années à la Neuville en liez[1]. On trouvoit dans les reliques de Gerberoy une dent de S. Laurent, un des bras de S. Pierre, une tunique de S. François-d’Assise, une côte de S. Fiacre, etc.

En 1443 les troupes anglaises étoient maîtresses de Gerberoy : elles attaquèrent Beauvais, furent vigoureusement repoussées par le sieur de Giengnies qui mourut au milieu de l’action, et par Jean de Lignieres qui les poursuivit jusqu’au-delà de la ville dont il s’empara.

Charles VII fit réparer ses fortifications.

Pothon et Lahire commandoient dans cette place quand le comte Arondel l’attaqua : il y fut défait et blessé d’un coup de coulevrine, dont il mourut peu de temps après. Son nom est demeuré au champ de bataille, qu’on appelle encore aujourd’hui la vallée d’Arondel : j’en ai fait faire le dessin. Xintraille et Lahire se couvrirent de gloire dans cette occasion.

  1. Jean Pillet, chanoine de Gerberoy, dans son Histoire du château et de la ville de Gerberoy, imprimée à Rouen en 1679, in-4o, cite un titre du onzième siecle, dans lequel on parle du libertinage des anciens chanoines et du peuple de cette ville.