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que le sort a toujours poursuivis, qui n’entrevoient de repos que dans la tombe et le néant.

La ville de Gerberoy est bâtie sur la cime d’une montagne fort élevée. La porte de la ville est flanquée de deux tourelles de pierre coquilliere, comme les restes de l’ancien château. Les murs de ce vieux château sont composés de pierres, de coquilles colorées, de silex ferrugineux réunis par un ciment calcaire extrêmement dur : une grande partie de ces pierres offrent dans leurs cassures des masses crystallisées de carbonate calcaire.

Du pied de l’église la vue descend dans la vallée jusqu’à Songeons : elle s’élève pour contempler l’immense tableau qui se déploie sur la plaine de Gremevillers, de Morvillers, etc. Ce tableau qui n’offre pas de points saillants n’est remarquable que par son étendue et par le bel amphithéâtre qu’il présente.

Les murs de la ville sont encore assez bien fermés pour mettre ses habitants à l’abri d’une surprise ou d’un coup de main.

Du pavillon du chanoine Bonval on découvre le val d’Arondel[1] et le château d’Anvoile[2].

  1. On trouve dans la vallée d’Arondel un sable blanc assez fin, et un autre sable d’une couleur rouge violacée, dont on se sert pour les jardins.
  2. Anvoile est renommée par ses fabriques de serge. Le château d’Anvoile est fort ancien : il appartenoit au duc de Fleury. Anvoile s’approvisionne des chaînes de laine nécessaires à sa fabrique dans le village de Crillon.