le village de Sarcus. Les bas qu’on y fabrique en grande quantité sont teints en noir à Molliens et à Pleuville.
Le terrain voisin est en général mauvais et pierreux ; les fourrages y sont rares : des mares qui se dessèchent quelquefois leur tiennent lieu des ruisseaux et des fontaines qui leur manquent.
Les terres labourables de Sarcus ont très peu de profondeur : elles posent sur une couche de tuf rougeâtre qui retient les eaux pluviales ; leur séjour refroidit et détériore les terres propres à la culture : on évite avec soin de faire pénétrer trop avant la charrue, de peur, par le mélange du tuf, de nuire à la terre végétale.
Les instruments aratoires sont la charrue à tourne-oreille et à versoir, armée de coutre ; la petite charrue, dite binot, sans tourne-oreille et sans coutre ; des herses, des rouleaux, etc., etc.
Il y a très peu de pâturages dans le canton ; on y cultive du trèfle, de la luzerne, et du sainfoin.
Le produit d’un arpent de trèfle peut être évalué, dans ses deux coupes, à deux cents cinquante bottes ;
Celui d’un arpent de luzerne, dans ses deux coupes, à trois cents bottes ;
Celui d’un arpent de sainfoin, dans une seule coupe, à cent bottes.
Le trefle réussit mieux, parceque ses fortes racines divisent mieux les terres. La luzerne, en