DU DEPARTEM. DE L’OISE. iog teau et la bravoure d’Helin lui firent renoncer à cette entreprise: quelques succes d’Helin , la prise du château de Dammartin, l’arrivée de I’armée de Flandre, mirent Philippe-Auguste sur la dé- fensive; il se rentorça des troupes que le roi d’An- gleterre, et Richard, duc d’Aquitaine, lui firent passer. Philippe est à la tête de trente ou trente- cinq mille hommes dans les environs de Senlis, entre cette ville et Montepilloy, l’armée plus con- siderable du comtede Flandre occupe les plaines de Crespy. On essaya de concilier les partis: rup- ture , treve , mort d’Helin, désordre dans l’armée du comte de Flandre ; accommodement par lequel Philippe d’Alsace , comte de Flandre , cede les comtés d`Amiens , de Vermandois et de Valois à la comtesse Éléonore, épouse de Matthieu , comte de Beaumont; ces comtés devoient retourner à la couronne de_France si la comtesse Éléonore mou- roit sans enfants: on promit à Philippe d’Alsace un revenu égal à celui des domaines qu'il aban- donnoit. On ne peut indiquer avec précision l’épo- que de ces évenements. La comtesse Éléonore , épouse du comte de Beaumont, avoit de l`esprit et des connoissances; elle aimoit sur-tout la poésie , et parloit sa langue avec une grande pureté. Bergeron la met avec raison en parallele avec l`illustre Jeanne de Pro- vence, qui commença à tirer notre poésie du chaos en protégeant les troubadours: le roman
