184 ANTIQUITES qu’ils ont trouvés dans leur commune ou dans ses environs; j’en donnerois un extrait si queli ques faits curieux, quelques observations inté- ressantes enrichissoient leurs nombreux in-folio. Le Mercure que M. Bucquet vient de donner àbeauvais, décrit, gravé par Montfaucon, expliqué par Vaillant, fut trouvé, le 12 avril 1695, a la Sahlonniere, entre le chemin de Saint-Just et celui de Saint-Antoine, à trois ou quatre cents pas de l’église de Marissel , à cinq cents pas de l’endroit où l’on trouva en 1635 les débris d'un temple de Bacchus. L’abbé Dubos, dès le mois de juin 1695, Ht part au public de la découverte de ce Mercure Ducauroy , docteur en méde- cine, dans la vigne duquel il fut trouvé, en donna une description adoptée par Montfaucon (2) et par dom Martin Cette statue , d’un style assez plat, n’apprend rien d’intéressant pour l’art à ceux qui l’examinent. La barbe que porte Mer- cure l’a fait prendre pour un Adrien , pour Pos- tuine. Le Mercure gaulois étoit barbu ; Vaillant trouve chez les Grecs ce même dieu avec le même ornement. Les dessinateurs ont emhelli cette sta- tue, qui ne mérite l’attenti0n des antiquaires que (1) Mercure gel., juin 1695, p. 60. (2) Antiq. expliq. tom. II, part. 2 , p. 85. (3) Relig. des Gaulois , liv. VIII , p. 3/,4.
