SUR LE DEPARTEM. DE L’OlSE. 263 Les autres rivieres du département n’offriroient que des canaux d’arrosage ou de localité qu’il ne faut pas négliger, mais qui n’offrent pas d'avan— tages de premier ordre (1 Les routes les plus importantes du département de l’()ise sont celles qui se rendroient de Beauvais à Calais, et celle qui faciliteroit aux habitants de l’Oise le commerce qu’ils pourroient faire avec la Champagne et la Bourgogne. Le trajet de la forêt (1) Le citoyen Pichon , ingénieur, a été chargé, au mois de juin 1785, de faire un nivellement provisoire des vallées du Sausse- ron et de la Troueme, afin de savoir s’il y avoit possibilité d’établir un canal de communication de l’Oise a l’Epte par Hé- nonville, Chaumont, Trie, et Gisors; et a reconnu qu’il étoit facile, en formant un point de partage dans la plaine au—dessouS d’Hén0nville, qui seroit approvisionné d’eau par les rivieres de Poully et de Mesnil-Théribus, qui y seroient amenées par une rigole. En conséquence de ce premier travail le citoyen Pichon fut chargé par M. de Calonne , en avril 1786, de dessécher le grand marais de Chaumont, et de s’occuper des moyens de la formation de ce canal, pour lequel il fut obtenu, en septembre même an- née , des lettres—patentes qui le chargeoient de cette opération, et de se concerter avec M. de Breteuil, qui s’occupoit de tous les travaux à faire pour rendre l’Epte navigable depuis Gisors jusqu’à la Seine. Ces travaux, qui ont été commencés, se sont trouvés inter- rompus par l’effet des circonstances , ainsi qu’un autre travail dont il avoit été chargé par M. de Brienne, vers la fin de son ministere, pour avoir une connoissance exacte de tous les points des niveaux de l’Epte, en remontant depuis Gisors par Gour- nay et Forges, afin de communiquer a Dieppe par la vallée de la riviere d’Acques.
