Page:Cambry - Description du département de l’Oise - Tome 2.djvu/274

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

274 NOTES ET NOTICES que les Germains apporterent dans les Gaules Érasme parle de la grande affinité qui regne entre le grec et la langue de ces contrées. Le long séjour que les Romains firent dans la Picardie dut y porter les arts, que les Belges de- daignoient avant la conquête de Cesar. Le voisrage de Reims y maintint le goût de l’étude et des lettres. A l’epoque ou les Gaulois, soulages du joug des Francs, reprirent leurs mœurs et leur esprit, il n’est pas étonnant de trouver dans la Picardie des poetes, des jongleurs , des troubadours inge- meux. Le premier, le plus intéressant des romans de chevalerie, Amadis de Gaule, avoit été traduit en dialecte picard avant que les Espagnols l’eus· sent donne dans leur langue. Ce roman est d’ori- gine gauloise. La langue de Oc et la langue d°Oil étoient dis- tinguees de la langue picarde. La premiere regnoit dans le Languedoc et jus- qu’à la Loire; La seconde dans la Celtique , proprement dite , jusqu`a l’Oise; La troisieme existoit. dans la Belgique. On lit dans un acte de 1349, ou Math. de Mont- morenci prend la qualite de gouverneur general pour le roi, « sur les frontieres flamandes, et en « toute langue picarde. »