[i2 DESCRIPTION dies pieuses; et rien ne se sentoit du désordre habituel. Il y conduisoit quelquefois les hommes attachés à l’intendance de Soissons; il prenoit avec eux un air de dignité magistrale; on raison~ noit finances, économie; agriculture; ou se pro- menoit autour de monseigneur, qui permettoit de s’égayer à la chûte du jour par des lectures et des proverbes; mais habituellement Morte- fontaine étoit fréquenté par des comédiens , des artistes ; et quelques hommes de qualité qui le rendoient un théâtre d’extravagances et de folies. On feroit un tableau piquant des scenes de Mortefontaine quand M. Lepelletier le possé- doit; ou verroit une esquisse fidele de la cor- ruption de son siecle; on verroit la licence se répandre dans le canton par la multitude de va- lets échappés de la capitale ....... Ces scenes éloignées n’y reparoîtront plus , puisque les bonnes mœurs et la décence viennent d’y fixer leur de- meure. Mortefontaiue, le S octobre de l’an 9, réunit les ministres americains, les consuls , des con- seillers d’état, des tribuns , des législateurs, etc. etc.; cent quatre-vmgts personnes assisterent à la signature du traité passé entre les Français et les Etats-Unis de l’Amérique. La confiance , la loyauté, présidoient dans cette assemblée sous les yeux du premier consul; la musique, une
