DU DEPARTEM. DE L’0ISE. 7 Les habitants de Senlis, convoqués par le ma- réchal de Montmorenci , gouverneur de l’Isle·de— France , déclarerent «que', toujours fîdeles au roi, « ils ne vouloient cependant pas entrer en asso- « ciation et ligue particuliere au préjudice de la « liberté française. » La ligue ne fut point signée. Guerres civiles, assassinat des Guises. Senlis, au centre de la ligue, ne voit plus autour d’elle de villes soumises à son roi, si l’on en excepte Com- piegne, la Fere, et S.-Quentin, dont elle ne peut espérer de secours: elle suit le plan qui lui avoit réussi sous Charles VI; laisse les passages ouverts et le commerce libre, sauf à se déclarer pour le roi dans l’occasion, résolue de périr plutôt que de prendre les armes contre son légitime souve· rain. L’adresse et les moyens de Guillaume Roze, évêque de Senlis, changerent ces dispositions; la ville , surprise par ses intrigues , intimidée par quelques troupes commandées par le sieur Basse, la nuit du xy février, s’unit à la ligue en 1589; elle ne s’y soumit un moment que pour arracher à l’emprison nement et à la mort les principaux chefs et les citoyens les plus estimables. Elle supportoit avec impatience le joug de Basse et son infidélité; elle eut recours à M. de Montmorenci de Toré , resident alors à Chantilly; secondé des bour- geois de Senlis, il s°introdu·isit dans la place , et
