Page:Camille Allary - Au pays des cigales - nouvelles et contes.djvu/36

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l'Écriture. Je ne les eus pas plutôt lus que la maison paternelle, avec ses volets verts, sa grande allée de platanes séculaires, se dressa devant moi. Je revis comme dans une atmosphère lumineuse le pigeonnier inondé de soleil, les ruches des abeilles rangées derrière, à l'abri, près du pan de mur, et le chien qui parfois prenait part à mes jeux. Aussitôt, ma nuit blanche, les ronflements du curé, le tic-tac de la pendule, les coups de pied du cheval, me revinrent à la mémoire; et, effrayé par la perspective d'autres nuits semblables, je conçus immédiatement le projet de dire adieu à la cure sans prévenir le curé.

Juste à ce moment, des garçons d'écurie attelaient les chevaux à la patache jaune qui faisait le service d'Aix. Je m'approchai du bureau.

« A quelle heure part la voiture d'Aix ? dis-je au conducteur.