Son cri intarissable en moi comme une eau qui fuse et qui déferle !…
Rien qu’un cri, la modulation de la joie, la joie même qui s’élève et qui descend.
Ô Dieu ! j’entends mon âme folle en moi qui pleure et qui chante !…
J’entends mon âme en moi comme un petit oiseau qui se réjouit,
Toute seule et prête à partir, comme une hirondelle jubilante ! »…
En résumé, il se pourrait donc bien que la littérature moderne doive à ses poètes catholiques :
1o Une conception du monde et une psychologie plus profondes et plus complètes ;
2o Un sentiment plus pur, plus vrai et plus frais de la nature ;
3o Un sens plus exact du réel ;
4o Une source nouvelle d’images et de symboles ;
5o Un renouveau de simplicité ;
6o Un rajeunissement et un nouvel élan de lyrisme.
Enfin, à tous ces mérites, n’oublions pas d’ajouter le plus grand : que leur poésie est substantiellement catholique, d’une absolue sincérité et d’une parfaite orthodoxie. Nous l’avons vu : ils adhèrent de toute leur âme à la doctrine intégrale de l’Église ; leur Dieu est le Dieu personnel, Un et Trine de la Théologie catholique ; ils mènent la vie eucharistique et liturgique ; ils ont une tendre dévotion envers la Vierge, les anges et les saints ; ils pratiquent ce qu’ils conseillent, ils vivent ce qu’ils chantent ; selon le désir du saint Pape Pie X, ils prient et font prier sur de la beauté.
L’entrée — ou la rentrée — de l’inspiration catholi-