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très-assidues. Il fallait être noble, fils d’anobli, ou décoré de la croix de Saint-Louis pour la posséder ; le chevalier d’honneur, étant obligé de le recevoir dans la voiture de suite où il était, n’y eût pas consenti sans cette condition. Le titulaire de cette charge éprouvait un désagrément habituel, étant obligé, par l’étiquette, de céder la queue de la robe de la reine à son page toutes les fois que Sa Majesté entrait dans la chapelle ou dans les appartemens intérieurs du roi. Ainsi, après avoir porté la robe dans les grands appartemens et la galerie des glaces, il la cédait au page à l’entrée de la chapelle et de l’appartement du roi. Il gardait le manteau ou la pelisse de la reine, mais les présentait au chevalier d’honneur ou au premier écuyer, si la reine désirait s’en servir. Cet usage était ce qu’on appelait rendre les honneurs du service, et s’observait toujours de la charge inférieure à la supérieure.


Secrétaires des commandemens : MM. Augeard et
Beaugeard.

Ils étaient chargés de faire signer à la reine les ordonnances des paiemens des offices de sa maison, ce qu’elle faisait exactement tous les trois mois à l’heure de sa toilette.

Les secrétaires des commandemens étaient aussi chargés de répondre aux lettres d’étiquette, telles que celles des souverains sur les naissances, les morts, etc. La reine signait seulement ces sortes de lettres.