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Page:Campan - Mémoires sur la vie privée de Marie-Antoinette, tome 1.djvu/361

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rectement à la reine ; son mouchoir, ses gants étaient placés sur une soucoupe longue, d’or ou de vermeil, qui se trouvait, comme meuble d’étiquette, sur la commode, et qui se nommait gantière. La première femme lui présentait, de cette manière, tout ce dont elle avait besoin, à moins que ce ne fût la dame d’atours, la dame d’honneur, ou une princesse, et toujours en observant la gradation indiquée pour le verre d’eau.

La reine déjeunant dans son lit, ou levée, les petites entrées étaient également admises ; elles étaient accordées, de droit, à son premier médecin, au premier chirurgien, au médecin ordinaire, à son lecteur, à son secrétaire du cabinet, aux quatre premiers valets de chambre du roi, à leurs survivanciers, aux premiers médecins et chirurgiens du roi ; il y avait souvent dix à douze personnes à cette première entrée : si la dame d’honneur s’y trouvait ou la surintendante, c’étaient elles qui posaient la table de déjeuner sur le lit ; la princesse de Lamballe a très-souvent rempli ces fonctions.

La reine se levait, la femme de garde-robe était admise pour enlever les oreillers, et mettre le lit en état d’être fait par des valets de chambre. Elle en tirait les rideaux, et le lit n’était ordinairement fait que lorsque la reine allait à la messe. Cette femme avait de même été introduite, au premier réveil, pour enlever les tables de nuit, et remplir toutes les fonctions de sa place ; elle préparait l’eau pour laver les jambes de la reine, lorsqu’elle ne se