Aller au contenu

Page:Campan - Mémoires sur la vie privée de Marie-Antoinette, tome 2.djvu/341

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

qu’ils avaient dans l’administration des dépenses ; en conséquence, il fut créé un nouveau bureau, sous la dénomination de commissariat-général, présidé par le contrôleur-général, le ministre de la maison du roi et des commissaires des différentes branches du service du roi et de la reine.

Cette nouvelle forme pour la maison de la reine n’eut lieu que deux années, les premiers officiers ayant revendiqué leurs anciens droits.

Il est de fait qu’on peut regarder comme abusif le droit qu’avaient les grands officiers de constater des dépenses qu’ils pouvaient influencer relativement à leur propre intérêt ou à celui de leurs sous-ordres, quelquefois leurs anciens serviteurs, et toujours leurs protégés.

Les grands officiers avaient tous un secrétaire payé par la reine. Ces secrétaires n’avaient d’autres fonctions que de recevoir les sermens qui se prêtaient entre les mains desdits grands officiers. Celui de la dame d’atours avait un service plus étendu, parce que cette dame gérait sa partie dont elle était à peu près la fermière, ayant un prix fixe pour les habillemens de la reine.

Les différens services étaient remplis par des officiers en charge, les uns servant par trimestre, les autres par semestre, et d’autres enfin étaient ordinaires.

La reine avait un conseil ; ce conseil était véritablement sans fonctions. Il avait pour chefs la surintendante et un chancelier ; il s’assemblait ce-