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de prétexte aux plus violentes attaques dirigées contre lui. Malheureusement le roi crut que, sans dévier de sa marche, il serait retiré de ses liens et dégagé de sermens forcés. Il se trompait : le peuple entier s’avança ; les troupes étrangères furent repoussées ; le palais des Tuileries assiégé ; le roi et sa famille enfermés au Temple, d’où ils ne sortirent que pour monter sur l’échafaud[1], à l’exception de Madame et du jeune prince qui mourut victime des mauvais traitemens qu’on lui avait fait éprouver.


L’empereur Joseph II manifesta, en novembre 1783, et surtout en mai 1784, des prétentions embarrassantes pour la république des Provinces-Unies ; il demanda l’ouverture de l’Escaut, la cession de Maëstricht avec ses dépendances, du pays d’outre-Meuse, du comté de Vroenhoven, et une somme de soixante-dix millions de florins.

Le premier coup de canon fut tiré par l’empereur, sur l’Escaut, le 5 novembre 1784.

  1. À ce précis rapide, exact, judicieux, des causes et des principales circonstances de la révolution, se joignent encore dans les éclaircissemens, lettre (P), des détails instructifs sur le but et l’esprit des différens partis qui, depuis l’Assemblée législative jusqu’à 1793, se disputèrent le pouvoir et la popularité.
    (Note de l’édit.)