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ÉCLAIRCISSEMENS HISTORIQUES

ET PIÈCES OFFICIELLES.

Note (A), page 16.

« Madame de Pompadour avait un maître-d’hôtel, nommé Collin, et elle ne le crut pas digne de la servir sans la décoration du cordon de quelque ordre. Peu de princesses auraient conçu une semblable idée ; mais elle était d’une autre condition que celles à qui les droits du sang donnent les plus éminentes qualités. Elle conçut non-seulement cette idée, mais son crédit auprès du roi vint à bout de la mettre à exécution, et Collin fut maître des comptes de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis. » (Anecdotes de la cour de France pendant la faveur de madame de Pompadour, par Soulavie.)


Note (B), page 21.

« Le peuple apprit l’assassinat du roi avec des transports de fureur et avec le plus grand désespoir. On l’entendait de l’appartement de Madame crier sous les fenêtres. Il y avait des attroupemens, et Madame[1] craignait le sort de madame de Châteauroux. Ses amis venaient à chaque instant lui donner des nouvelles. Son appartement était au reste comme une église où tout le monde croyait avoir le droit d’entrer. On venait voir la mine qu’elle faisait, sous prétexte d’intérêt ; et Madame ne faisait que pleurer et s’évanouir. Le docteur Quesnay ne la

  1. Madame du Hausset ne désigne jamais autrement madame de Pompadour.