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Page:Candeille - Adalbert et Melanie - tome 1.djvu/139

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parlé ; et quand j’ai annoncé que je repartois le soir, elle s’est adressée à sa nièce pour lui demander si je n’étois pas bien repréhensible de faire douze lieues pour rester un moment. Mélanie a levé sur moi ses beaux yeux, et m’a dit d’une voix foible : Quoi, ce soir ! vous avez donc bien des affaires ! Des affaires, ai-je répondu, qui m’occupent beaucoup, et que ma délicatesse m’ordonne de ne pas perdre de vue ; si j’avois bien écouté mon devoir, peut-être ne serois-je pas même venu aujourd’hui, quoi qu’il eût pu m’en coûter. Cette dernière phrase rappeloit trop les derniers mots qu’elle m’a dits avant son départ, pour qu’elle ne me comprit pas bien. Elle n’a pas osé répliquer ; madame de la Suze a beaucoup