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Page:Candeille - Adalbert et Melanie - tome 1.djvu/17

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cilité de caractère qu’il lui connoissoit, faisoit qu’il n’accordoit pas une grande confiance à ses opinions, et elle savoit bien elle-même que pour les choses importantes elle n’avoit aucun empire sur son esprit ; elle tâchoit de se dédommager de cette petite humiliation en s’emparant de celui de sa nièce, et pour s’en assurer elle avoit pour cette jeune personne, une complaisance sans bornes. Mélanie, c’est ainsi que s’appeloit la fille du comte de Savigny, Mélanie avoit bien aussi tout ce qui pouvoit la justifier. Il étoit difficile de réunir plus d’agrémens extérieurs, et plus d’excellentes qualités du cœur ; elle auroit fait l’orgueil d’une mère, et madame de la Suze s’en attribuoit tous les sentimens.