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Page:Candeille - Adalbert et Melanie - tome 1.djvu/48

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« Tu penses bien que d’ailleurs on m’a fort peu parlé. J’avois moi-même des distractions perpétuelles ; mais heureusement que le père, la tante et deux ou trois indifférens qui étoient là n’ont pas laissé languir la conversation, et m’ont permis de m’absorber dans la plus attachante des occupations, celle de contempler ce qu’on aime.

« La soirée a fini. Jamais soirée ne m’a paru si courte ; et jamais cependant la maison du comte de Savigny n’a été plus morne et plus triste. J’avois gagné la porte du salon, j’étois près de sortir, lorsque je me suis retourné, et j’ai vu que Mélanie avoit les yeux fixés sur moi. Elle les a baissés promptement ; mais je l’avois assez vu pour en emporter le souvenir. Ne te moque pas de