Aller au contenu

Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/10

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
vii
de l’auteur.

une longue et triste lacune. L’échafaud à peine renversé, et la gloire chargée du rachat de nos crimes, tous les Français coururent se battre, toutes les Françaises se mirent à danser. On dansoit prodigieusement, tandis que les douze armées républicaines frayoient de leur mieux le chemin au despotisme militaire ; et quand ce despotisme vint tout doucement se présenter sous le titre modeste de Consulat à vie, que l’on rouvrit quelques églises, que l’on permit à l’instruction de reparoître, habillée à la grecque, et que notre gaîté moqueuse put s’exercer, sans risque de la vie, sur l’air étonné de quelques nouveaux riches, et l’allure si étrange de leurs grosses compagnes, on se remit à danser de plus belle : c’étoit un commencement de restauration. En attendant que l’on rapprit à prier Dieu et à se mieux conduire, ou rapprenoit à