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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/100

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lydie.

tendrissement avec les larmes de regret et d’indignation du malheureux Alphonse. Ils partirent de Mordeck à neuf heures du soir ; le surlendemain, ils étoient à Paris, et quinze jours après, à deux cents lieues en mer.

Et cependant l’imprudente Lydie, en se retrouvant dans les bras d’Adhémar et de Berthe, qui étoit accourue à son secours, supplia le premier de la laisser en paix. — « Moi, vous abandonner !… dit-il avec une tendresse perfide ; moi, renoncer à vous quand Alphonse vous délaisse !… Pourriez-vous bien douter de mon honneur ? N’est-il pas enchaîné au vôtre ? Si le transport dont je n’ai pas été maître y porte en effet quelque atteinte, la réparation en est facile, et je vais à l’instant… » — Saint-Hilaire arrivoit. — « Arrêtez, monsieur, arrêtez ! » s’écria Lydie, en s’élançant au-devant d’Adhémar…