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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/123

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lydie.

combattue, et la crainte, l’affreuse crainte de se voir arracher l’unique objet des plus ardens desirs. » — Saint-Hilaire, Valmont surtout, restèrent indécis. — « Je vous reconnois, monsieur, reprit froidement Lydie ; tel étoit le langage que vous me teniez le jour où j’attendois Alphonse de Bellegarde : d’où vient, depuis ce jour, l’aviez-vous oublié ? » — « Grâce, grâce, Lydie !… » dit madame de Mordeck, en suppliant Valmont de calmer Saint-Hilaire. » — « Grâce, mademoiselle ! répéta aussi Valmont : l’amour excuse bien des fautes ; et celui que vous inspirez n’est pas toujours de nature à se vaincre. » — Lydie, frappée de la remarque, prolongea sur Valmont le regard le plus attentif, et, pendant cette distraction, abandonna sa main à son futur époux, qui la reprit, et la baisa en signe de paix et de bonheur.