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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/138

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lydie.

étoit peintre. — « Étude affreuse !… » s’écria-t-il ; et les premières larmes qu’il eût encore versées tombèrent sur les joues décolorées de Lydie : il se sentit moins oppressé. À cinq heures aussi, quelques gouttes de pluie apaisèrent l’ouragan… À six heures le jour reparut, et Lydie, moitié endormie, moitié évanouie sur les genoux de Valmont, ouvrit enfin les yeux et rappela ses sens… Quel réveil ! — « Où est mon père ?… dit-elle d’abord ; ô M. de Valmont… me direz-vous où est mon père ? » — « Je l’ignore ; j’espère cependant… » — « Courez… au nom du ciel, courez !… que je sache où est mon père ! » — « Je n’ose… je n’ose encore… Attendez avec moi ; n’exigez pas… n’exigez pas, Lydie, que je vous laisse ! » — Ils cessèrent de parler, et chacun d’eux, recueilli dans sa crainte, en retint l’expression pour ne pas affliger l’autre.