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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/163

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lydie.

ment estimable, je ne répondrois pas de ma fidélité. Il faut donc offrir à la beauté mes regrets involontaires, à la vertu mes hommages désintéressés, vivre ennuyé plutôt que répréhensible ou malheureux, et garder pour moi seul des habitudes austères et des idées gothiques, dont un excès d’indulgence ne pourroit m’absoudre qu’aux yeux de la femme la plus tendre et en même temps la plus sensée : non, mon ami, je ne me marierai point. » — Lydie reprit son ouvrage, et le suivit sans interruption jusqu’à ce que son père vînt lui parler. La conversation avoit changé d’objet. Saint-Hilaire nommoit Préval ; mais Lydie n’écoutoit plus rien : n’en avoit-elle pas assez entendu ? — « Eh bien ! mon ami, dit Valmont en élevant la voix, c’est à votre fille seule à prononcer ; interrogez son cœur, et gardez-vous de le contraindre. » — Ils s’avancèrent… Lydie se leva.