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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/189

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lydie.

pleinement l’attente de celui qu’elle avoit attendu si long-temps.

Le lendemain, à l’issue du dîné, Valmont parut un instant. Il étoit gai, bien mis, apportoit à Lydie un des plus jolis bouquets qui fussent encore sortis d’aucun jardin d’hiver. Elle accueillit d’abord son hommage avec ce sourire d’enfant dont toute femme s’embellit en regardant une fleur ; mais, revenant bientôt à ses préventions, elle mit le bouquet dans un vase de cheminée, et feignit de l’oublier quand elle sortit pour se rendre au spectacle. Le lendemain, Valmont, en lui offrant un bel étui anglais qu’elle hésitoit à accepter, aperçut près d’elle quelques fleurs sèches. Il demanda si c’étoient les siennes. — « Non, répondit-elle ; c’est le bouquet de M. de Préval, qui