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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/195

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lydie.

et ne cesse d’encourager Préval… Je crains, je vous l’avoue, je crains quelque méprise. » — « Si Valmont croit être sûr du cœur de ma fille, nous n’avons rien à craindre. » — « Alphonse croyoit aussi en être sûr. » — « Eût-elle osé tromper Valmont ? » — « Elle ne trompe point ; elle change, parce qu’elle n’aime pas, ou qu’elle aime foiblement. Redoutons, croyez-moi, cette légèreté funeste qui bientôt la déshonoreroit, si nous l’abandonnions à elle-même dans ce moment où un père, une amie doivent agir, et même penser pour elle. » — Saint-Hilaire demeura quelque temps sans répondre. — « Valmont, dit-il enfin, a eu, pour vous recommander le silence, des raisons que je respecte. Malheur à ma fille, si elle trahit une confiance sans doute fondée sur les garans les plus certains ! Je veux tout ignorer ; je veux enfin connoître ce que l’on peut espérer d’elle.