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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/197

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lydie.

Préval ne répondit que par une vive rougeur, et parut tellement déconcerté, que l’Anglaise en tira les inductions les plus extraordinaires. Elle fit un signe, et Lydie s’éloigna, non sans une extrême pitié des tourmens auxquels ce dernier jour d’alternative livroit le trop tendre Préval. Préval, en effet, n’étoit pas à son aise ; mais s’il souffroit de l’alternative, ce n’étoit pas précisément de la même façon que se le figuroit Lydie de Saint-Hilaire. Une habitude de vivre, un simple engagement de société, causoient son mortel embarras : il s’en ouvrit enfin à mademoiselle Miller. Préval, depuis cinq ans, étoit de tous les soupers, de toutes les parties, de toutes les réunions de madame de Melcour, veuve de quarante ans, point trop laide, et fort riche. Madame de Melcour, avec une excellente maison, assez de bon sens et beaucoup de gaîté, avoit beaucoup