Aller au contenu

Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/199

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
180
lydie.

de faire une sottise. Une femme ne se trompe guère sur le compte d’une autre. Je vous déclare que l’époux de la jeune personne en question est destiné à passer les plus mauvais momens !… Ne vous lassez pas d’être heureux ; restez veuf, je vous y exhorte ; ou si le goût du mariage vous reprend…, eh bien ! mon cher, je suis à vous. Vous connoissez mes biens, mes goûts, mon caractère ; j’ai pour moi la raison et quelques attraits encore ; je vous aimerai assez pour supporter vos défauts ; vous êtes trop mon ami pour ne pas excuser les miens : pensez-y ; mais surtout… oh ! surtout n’épousez pas cette étourdie ; ce seroit à ne jamais vous revoir. — « Concevez, mademoiselle, ajouta le naïf Préval, concevez ma perplexité ! madame de Melcour a su l’engagement que j’ai pris pour demain ; elle veut, elle exige que j’y renonce ; elle attend ce soir même le sa-