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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/212

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lydie.

se leva, regarda mademoiselle Miller, baissa les yeux, la regarda encore, et courut s’enfermer jusqu’au lendemain matin. Mademoiselle Miller, inquiète, alla plusieurs fois, l’après-dîné et vers le soir, écouter doucement à sa porte. Elle n’entendit que de profonds soupirs, puis marcher, se rasseoir, soupirer, marcher encore ; pas une larme, pas un murmure. Le sommeil retint enfin chez elle mademoiselle Miller. À neuf heures, elle sonna. Lydie entra avec la femme de chambre, vint s’asseoir auprès du lit, et, quoiqu’à peine elle eût dormi deux heures, protesta qu’elle avoit passé la nuit la plus paisible. — « Vous me trompez, mademoiselle, dit sévèrement la vieille Anglaise ; vous me trompez, et vous vous faites tort. Si vous aviez dormi paisiblement cette nuit, vous ne mériteriez pas de revoir le jour. » — Un domestique entra ; c’étoit celui de Saint-Hilaire :