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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/241

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lydie.

une dernière fois !… que je le revoie et que je meure ! » — Mademoiselle Miller s’en dégage en pleurant. — « Restez dit-elle, restez… cédez à votre sort ; il est affreux ! » — Et la porte, confiée à Augustine, se referma aussitôt sur Lydie. La malheureuse fille, un instant immobile, et toujours à genoux, s’écria, dans le transport de sa douleur et de la plus foible espérance… — « Ô mon Dieu !… mon Dieu !… il est trop vrai, j’ai mérité de le perdre ; mais parce que mes fautes ont rompu tous les nœuds qui pouvoient nous unir, faut-il qu’il soit ravi à tant d’autres liens qui le réclament ? Ah ! mon Dieu ! rendez-le à l’amitié, à la reconnoissance : qu’il vive, qu’il soit heureux, et que, s’il le faut, je languisse à jamais délaissée !… à jamais punie ! » — Cette prière d’un amour ennemi de lui-même, cette prière si fervente, et la seule que, de-