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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/246

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lydie.

meura sans mouvement jusqu’à son retour auprès de Saint-Hilaire ; mais, dès qu’elle l’aperçut, toute sa figure se composa. — « Vous perdez beaucoup aujourd’hui, mon père, lui dit-elle avec réflexion ; et, si j’en devois croire ce que je viens d’entendre, je perdrois encore plus que vous. Mais l’étude ni la retraite ne m’effraient plus. Je saurai me passer d’un monde où de long-temps je ne puis reparoître. Je travaillerai pour remplir mes momens. Heureuse si votre repos, si celui de monsieur de Valmont peuvent récompenser mes efforts !… Assurez-moi que vous me pardonnez, mon père !… (et elle embrassoit tendrement ses genoux), assurez-le-moi ! et rien, malgré ma folle conduite, rien ne me persuadera que je sois devenue un objet de mépris. » — À ces mots, elle fondit en larmes. Son père, instruit par mademoiselle Miller, appliqua promptement