Aller au contenu

Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/276

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
257
lydie.

d’œuvre ! un art sans bornes, une nature parfaite ! tout Naples vint applaudir au talent de Valmont, aux grâces de Lesbia. Comment témoigner ou retenir l’excès de son ravissement ? Comment récompenser cet artiste d’une classe toute particulière ? Quel prix mettre à ce triomphe si doux pour une femme vaine ? Un seul don pouvoit le payer… La comtesse l’offrit, et d’abord ne fut pas entendue. La réputation de vertu qu’elle usurpoit encore, le respect dû à l’hospitalité, ses liens, sa naissance, et les mœurs de Valmont, tout élevoit entre elle et lui une barrière insurmontable. Des passions désordonnées l’auroient franchie ; mais Valmont n’en étoit pas susceptible, et la comtesse, toute séduisante qu’elle étoit, n’avoit ni dans son caractère d’esprit, ni dans celui de sa beauté, le charme sympathique, l’attrait indéfinissable par qui, une fois encore,