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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/304

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lydie.

Lydie reprit enfin la voix, la connoissance entière. — « Est-il possible, disoit-elle à Valmont ; est-il possible que vous ne me haïssiez pas ! » — « Je ne reviens que pour vous, je ne vous quitte plus ; que votre seule guérison vous occupe, et songez à aimer la vie, si vous avez quelque amitié pour moi. » — « De l’amitié !… » — Ses yeux dirent le reste. Un long sommeil, des songes paisibles reposèrent enfin son imagination. Sa santé toutefois ne put de sitôt se rétablir. La présence de Valmont, un régime suivi, les attentions continuelles de son père et de son amie, ne combattirent qu’imparfaitement un mal dont la racine étoit dans le cœur. Le sang, les humeurs reprirent l’équilibre ordinaire ; une blancheur de lis remplaça la teinte hideuse qui avoit déguisé le charmé de ses traits ; mais la fraîcheur, mais l’embonpoint, mais l’enjouement qui attestent des sens cal-