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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/314

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lydie.

eût raconté l’histoire de son voyage, de son mariage, etc. Cette histoire étoit des plus simples. « MM. de Bellegarde, arrivés à Calcutta l’année d’auparavant, s’y étoient liés presque aussitôt avec sa famille. Elle n’avoit pu apprendre sans attendrissement de quel prix cruel une jeune Française, dont elle ignoroit le nom, avoit payé l’amour de son Alphonse. Elle s’étoit attachée à lui dès cet instant, et, à force de petits stratagèmes suggérés par sa mère, étoit parvenue à le consoler d’une ingrate, à lui faire partager sa tendresse, et enfin à devenir sa femme : ce dont elle espéroit qu’il n’étoit point fâché. Depuis huit jours seulement ils étoient à Paris, et dans deux mois ils repartoient pour l’Inde, où tout la rappeloit, puisque c’étoit là qu’Alphonse l’avoit choisie. » En achevant ce discours, ses jolis yeux se levèrent sur son mari, comme