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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/321

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lydie.

pouvoit se dispenser de veiller plus long-temps.

Lydie rentra chez elle, effrayée de son avenir. Cette longue punition des imprudences qu’elle croyoit expiées ; cet outrage public qui, même dans la bouche de deux hommes sans mœurs, pouvoit être l’écho de l’opinion générale ; le dévouement trop désintéressé du généreux, de l’inflexible Valmont ; cette affreuse nécessité de ne pouvoir racheter sa première faute qu’aux dépens du repos, peut-être de la vie de celui pour qui elle eût mille fois donné la sienne, portèrent dans tous ses sens l’abattement et la consternation. — « Que fais-tu, malheureuse !… ah ! que fais-tu au monde ? se dit-elle avec désespoir ; sans beauté, sans for-