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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/325

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lydie.

sauroit disconvenir que ce rapport direct, établi par l’infortune entre Dieu et les âmes tendres, ne soit l’égide la plus puissante que la nature ait accordée à la foiblesse. De l’instant où le malheureux s’agenouille, de l’instant qu’il prie et qu’il croit, un doux espoir lui sourit, et la Providence l’accueille ; le repos suspend ses douleurs ; du sommeil qui le rafraîchit, il passe à la réflexion qui l’éclaire ; il est plus fort, par cela seul qu’il est plus confiant, et, si l’événement doit tromper son attente, la pieuse résignation qui d’abord l’y avoit préparé, lui laisse des forces pour le soutenir, et un recours pour espérer encore. Lydie, son père et leur vieille amie firent tous trois l’épreuve de cette vérité consolante. Jamais nuit ne fut plus paisible que celle qui précéda le jour le plus inquiétant. Levés avant six heures, et tous trois se félicitant de la sérénité em-