Aller au contenu

Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/331

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
312
lydie.

mont rendoit compte à mademoiselle Miller ; serrant de temps à autre le bras de son père, heureux enfin de la voir à couvert de l’insulte, elle marchoit lentement sur la fine pelouse, et sembloit respirer, avec l’air embaumé du bois, un nouveau sort et une nouvelle vie. On entra dans l’auberge où les gens avoient ordre de ramener la voiture. Valmont demanda à déjeûner. Lydie ne pouvoit manger. — « Prenons, prenons des forces, dit-il en la servant ; nous avons encore vingt lieues à faire aujourd’hui. » — « Vingt lieues ! » — « Oui vraiment ; puis demain une trentaine, puis… » — Et il déjeûnoit avec un appétit extraordinaire. — « Mais, mon ami… » — « Mais, M. de Valmont… » — « Mais, mais, mademoiselle, vous êtes pour l’instant sous ma puissance immédiate ; votre père ma permis de disposer de son consentement. Je viens de me