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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/342

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lydie.

l’air si heureux, si pénétré ! Comment ne pas s’oublier soi-même en faveur de tant d’intérêts qui tous se lioient au sien ? Comment ne pas chercher, ne pas retrouver dans l’attendrissement affectueux de Valmont quelqu’une des sensations si douces, si profondes, dont elle étoit constamment agitée ? Ce fut surtout cette dernière ruse de l’amour le plus industrieux qui la soutint et la ranima : elle sourit parce que Valmont sourioit, et prit part à la fête pour complaire à celui qui l’avoit ordonnée.

On eut peine d’abord à reconnoître la maison. Un seul pavillon en étoit resté, encore étoit-il réparé à neuf ; et quelques dépendances, quelques nouvelles plantations assorties à son élégante simplicité, remplaçoient les fossés, les tourillons, les ponts-levis, et tout l’attirail féodal de sa magnifi-