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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/344

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lydie.

Mademoiselle Miller, excessivement lasse, s’étoit assise à l’entrée du parc, tandis que Saint-Hilaire causoit avec le fermier. Lydie, qui marchoit en avant, conduite par Valmont, feignit de ne pas voir qu’on s’étoit arrêté, et, au contraire, témoigna le desir de pousser la promenade jusqu’à un vaste champ de lin et de colza, dont les nappes d’or et d’azur s’étendoient pour la première fois dans l’enceinte des murs de Mordeck. — « Ne serez-vous pas trop fatiguée ? » lui demanda Valmont. — « Non, non, dit-elle…, » et elle marcha plus vite. — Arrivée à l’angle du champ, elle trouva un banc, et s’y reposa. Valmont s’assit à côté d’elle. — « Je ne me reconnois point ici, dit-elle en regardant de tous côtés… Où sommes-nous donc précisément ? » — « Où fut jadis le Point du départ… J’ai voulu anéantir jusqu’à la trace du souvenir qui vous a coûté tant de larmes.