que Valmont leur avoit fait recouvrer. Elle exigea de Valmont qu’il reprît, en échange de Mordeck, deux des fermes avoisinantes, dont sa prochaine majorité alloit la rendre absolue maîtresse ; et, sur ce que Valmont prétendoit lui en assurer le partage : — « Vous n’avez plus, lui dit-elle en rougissant, vous n’avez plus le droit d’exercer envers moi cette générosité sans exemple. L’amitié, l’étude, l’indépendance, voilà tout ce que le ciel permit qu’il y eût de commun entre nous. » — « Et tout ce qui désormais peut me faire aimer la vie, répondit Valmont très-ému… » — Lydie parut contente. Cependant Valmont s’aperçut qu’elle devenoit de jour en jour plus sérieuse et plus circonspecte ; que même elle évitoit de se retrouver avec lui sans témoins ; que ses regards confus, embarrassés, se détournoient de lui quand il la regardoit ;