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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/36

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lydie.

sa sœur, la vieille Anglaise, témoins de l’action, n’avoient rien perdu du dialogue, et se communiquèrent quelques réflexions alarmantes. Que seroit donc, à vingt-cinq ans, cette petite personne qui déjà ne pouvoit supporter la moindre contradiction ? S’il est vrai qu’une humeur égale et des vertus solides soient les premiers trésors qu’une épouse, une mère doive apporter en dot à son mari, en héritage à ses enfans, jamais femme fut-elle moins préparée à remplir ses devoirs de mère et d’épouse ? Elle avoit dix-huit ans ; le règne des gouvernantes étoit passé. La nature, l’hymen, la dure expérience pouvoient seuls la ramener, la corriger, l’instruire. Mais n’étoit-il pas à craindre que ses hauteurs et ses inconséquences ne rebutassent les partis convenables rassemblés autour d’elle ?… Il falloit donc se hâter, l’accorder promptement