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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/369

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lydie.

quelques motifs ou de quelques raisons que Saint-Hilaire s’efforçât de colorer ses refus, il ne put éviter d’offenser le marquis, et de fournir à sa famille un nouveau texte de médisance. Ce dernier mariage manqué, en réveillant d’anciennes préventions, renouvela certaine méfiance qu’avoit inspirée autrefois le caractère de Lydie. Les prétendans se dispersèrent ; aucun ne demanda plus sa main. Mais, loin que leur découragement affligeât en quoi que ce fût le tranquille amour-propre de cette jeune Lydie, devenue enfin raisonnable, elle se félicita d’une rigueur d’opinion qui la laissoit maîtresse de vivre, comme Valmont, occupée, seule et libre ; renonça sans effort à toute chimère ambitieuse, partagea ses loisirs entre son père, sa vieille amie, et son talent, son délicieux talent pour la peinture ; fortune plus solide, plus rare que la première ; for-