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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/40

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lydie.

courageuses démarches ne m’eussent jamais rappelé en France, puisque je devois y retrouver une enfant qui, pour présage des chagrins qu’elle m’apprête, ne s’essaie pas à moins que de me rendre ingrat envers l’homme généreux qui m’a sauvé la vie ! »

Lydie étoit fière, capricieuse… mais sensible. Une belle action, une parole véhémente la frappoient d’attention, et retentissoient dans son cœur. Jamais son père ne lui avoit fait l’honneur de la gronder si sérieusement ; et quoique la confiance dont elle recevoit la première marque ne lui eût rien appris que d’assez affligeant, elle n’en fut pas moins émue de regret, de repentir ; et revenant timidement vers Saint Hilaire : — Mon père, lui dit-elle, qu’exigez-vous de moi ? » — « De me suivre chez M. de Valmont, de l’apaiser par vos excuses, de le