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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/46

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lydie.

fermiers et rassembloit des fonds. Le bon Préval couroit, s’évertuoit, se fatiguoit à ne rien faire, et reprenoit haleine pour que l’on remarquât qu’il s’étoit fatigué : s’appliquant toutefois, ce qui étoit en lui aussi sage que facile, à ne rien laisser entrevoir de la secrète humeur que lui causait le mariage en question. Bellegarde, Saint-Hilaire, s’occupant des arrangemens à prendre pour vivre en famille et sous le même toit, passoient des heures entières à ces doux entretiens ; et Lydie, sous la garde de mademoiselle Miller, recevoit en toute liberté l’hommage passionné de l’amoureux Alphonse. Valmont, livré à une étude particulière, ne sortoit presque pas de son appartement. Les jours se succédoient : bientôt on alloit conclure ; mais un papier indispensable à la rédaction du contrat ne se trouvant point chez le notaire de Bellegarde, celui-ci se rap-