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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/56

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lydie.

en extase ! En effet, c’étoit Lydie accordée par son père aux vœux de l’aimable Alphonse. On la voyoit telle qu’elle fut un instant, telle qu’on eût souhaité de la voir tous les jours : parée d’une grâce timide, et les joues colorées d’une pudeur touchante. On y voyoit Alphonse, éperdu, heureux, à ses genoux ; on y voyoit son père, s’engageant avec Bellegarde, et d’un serrement de main dictant tout le contrat. Valmont lui-même enfin y étoit représenté prenant à cette scène la part de l’amitié la plus active. — « Quoi ! Monsieur, dit Lydie d’une voix altérée par l’émotion, vous avez daigné… » — « C’est un tableau de famille : j’ai cru que Saint-Hilaire me pardonneroit d’y avoir pris mon rang. Mais, poursuivit-il vivement, le temps nous est cher, il faut en profiter. Placez-vous, s’il vous plaît, mademoiselle, comme vous étiez ce jour gravé