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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/94

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lydie.

et, le soir même, autorisé par votre préférence, je vous demande à vos parens, et renverse à jamais tous les projets d’Alphonse. » — Lydie l’écoutoit, étonnée. — « Moi, monsieur !… moi, porter le scandale dans la maison de ma tante ! moi, braver effrontément l’autorité d’un père et l’opinion de M. de Bellegarde ! vous ne l’espérez pas : j’augure trop bien de vous. » — « C’est parce que j’ai bien auguré de vous-même que je vous ai proposé ce moyen, le seul conciliable avec votre caractère et le juste respect qu’il m’inspire. Si Lydie, poursuivit-il en s’asseyant près d’elle ; si Lydie étoit une fille ordinaire ; si ses principes, et surtout l’excès de mon amour, ne la mettoient à l’abri des dangers où l’exposent en ce moment sa bonté naturelle et l’embarras de notre situation ; je n’aurois point songé à cette ressource, rarement usitée entre amans qui