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Page:Canora - Poèmes, 1905.djvu/101

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la lente épreuve

 
Songe bien que je t’aimais
Au moment où tu brisais
Ce cœur qui souffre et palpite ;

Que j’aurais su tout quitter
Pour te voir, pour te chanter,
Semer des fleurs sur ta route,
Te dire des mots d’espoir
Quand ton ciel eût été noir,
Ton âme pleine de doutes ;

Que, n’ayant pu t’obtenir
Pour compagne de ma vie,
J’eusse donné sans gémir
Mon sang, ma lyre chérie
Pour te posséder un jour,
Un seul, et mourir d’amour !