Page:Canora - Poèmes, 1905.djvu/140

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
135
valse


Andante.


 
Te souvient-il du soir d’ivresse
Où je baisai ton jeune cœur ?
Te souvient-il de nos caresses
Parmi les grands jardins en fleurs ?

Las ! où sont déjà tant de choses,
Où sont-elles, ô mon Amour ?
Combien m’as-tu donné de roses,
Qui se flétrirent tour à tour ?

Entends-tu la chanson d’Automne,
La chanson des rameaux pâlis,
La plainte lente et monotone
Du vent qui brise les grands lys ?

Valse, ma mie au regard tendre,
Lève la tête et me souris.
Toi, chère, tu voulus comprendre
Et tu pleuras d’avoir compris !